Lancement du FOMCI / 11.220 milliards de FCFA d’importations en 2022 : Le Made In Côte d’Ivoire veut 50% du deal

Lancement du FOMCI / 11.220 milliards de FCFA d’importations en 2022 : Le Made In Côte d’Ivoire veut 50% du deal

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Et de deux. 5 ans après la première édition, l’année 2023 consacre le come-back de la Foire du Made in Côte d’Ivoire au Parc des Expositions jouxtant l’Aéroport Félix Houphouët Boigny. Au rendez-vous de cet écrin savoir-faire ivoirien, des expositions-ventes, du networking, du business à toutes les sauces , B2C, B2G, B2B, une cérémonie d’ouverture et une conférence inaugurale sans omettre le clou du spectacle, le concert de l’artiste ivoirien, Didi B.  

 

 

 

Revêtant le costume de représentant du Premier Ministre, Souleymane Diarrassouba, Ministre du commerce et de l’industrie a solennellement procédé à l’ouverture de la seconde édition de la Foire du Made In Côte d’Ivoire (FAMCI). Sacrifiant au traditionnel discours de coup d’envoi, le porte-étendard du gouvernement n'a’ pas dérogé à la règle : « C’est donc dans l’espoir que cette édition consacre l’envol de la FAMCI, que je voudrais déclarer au nom du Premier Ministre, officiellement ouverte la deuxième édition de la foire du Made In Côte d’Ivoire ». Articulé autour du thème : La qualité du made in Côte d’ivoire, opportunité d'affaires et facteur de croissance inclusive, ce second rendez-vous du savoir-faire ivoirien a enregistré un taux de 200% de nouveaux exposants faisant grossir le rang de ces derniers à 100 contre 33 à la première édition. 

“Imaginez si 50% de ces montants étaient produits localement”

 

Au pupitre, le Ministre a mis en surbrillance, « le développement du potentiel industriel de la Côte d’Ivoire par l’industrialisation par substitution aux importations », comme l’un des 4 défis phares qui se posent avec acuité pour l’éclosion d’un marché du made in Côte d’Ivoire. « En effet de nombreux produits consommés dans notre pays proviennent principalement de la région hors-CEDEAO. Ainsi, les importations de marchandises ont représenté 11.220 milliards de FCFA en 2022 avec l’importation de biens d’équipements, d’une valeur de 2067 milliards, et celle de biens alimentaires pour 2056 milliards de FCFA ». S’érigeant en tête de gondole de la promotion des produits locaux, le Ministre du commerce prêche pour la chapelle des entrepreneurs ivoiriens qu’il rêve de voir prendre leurs parts du gâteau. « Imaginez si 50% de ces montants étaient produits localement, nous aurions impacté notre PIB, nous aurions créé des millions d’emplois. Il est donc temps d’intensifier la production interne et d’accélérer la transformation de nos produits ». 

 

“Substituer les produits importés aux produits locaux”

Égrenant le chapelet, Souleymane Diarrassouba a fait allusion à la promotion du consommer local, présentant la FAMCI comme une vitrine pour les biens et services locaux. Comme prédicateur, le ministre de l’industrie a enjoint ses compatriotes à s’inscrire dans la stratégie gouvernementale visant à “substituer les produits importés aux produits locaux”. « Je vous exhorte à la consommation des produits locaux qui constituent un atout pour la compétitivité de nos économies et pour la lutte contre la cherté de la vie », a-t-il fait noter. La promotion et le développement de la petite transformation et des activités artisanales, la promotion de la qualité se chevauchent aux 3è et 4è rangs des défis listés par l’orateur.

 

Quatre, également comme les objectifs figurant en ligne de mire de l’évènement.  « La FAMCI vise donc à promouvoir l’innovation et la qualité des produits made in Côte d’Ivoire, à créer un cadre de promotion de l’excellence en matière d’invention ivoirienne, à conquérir les acheteurs professionnels des 5 continents et à favoriser la conclusion de contrats d’affaires, de partenariats et de commande de produits fabriqués en Côte d’Ivoire ». Sponsorisé par 4 firmes, en l'occurrence, le groupe carré d’or, le groupe SOTICI, la nouvelle parfumerie GANDOUR et le groupe SUCAF, cet événement a sur sa feuille de route l’enjeu de « redonner de l’espoir, aux entreprises nationales, à donner une bouffée d’oxygène aux entreprises éprouvées par des années de crises économiques mondiales ».

 

Plus de 15 milliards 500 millions de produits frauduleux détruits en 2022

Au programme du jour 1 de la deuxième édition de la Foire du Made In Côte d’Ivoire (FAMCI), prévue du 22- 26 Novembre 2024, figurait une conférence inaugurale jalonnée par des échanges entre des acteurs du secteur privé ivoirien et le Ministère de tutelle. En guise de réponse à la première interrogation relative aux politiques gouvernementales visant à mettre le holà à la fraude, la contrefaçon et la contrebande, le Ministre du commerce et de l’industrie a rendu public des données chiffrées. « Lorsque nous regardons également les données de l’Autorité Ivoirienne en Charge des Produits Pharmaceutiques (AIRP), c’est plus de 15 milliards de produits contrefaits qui ont été saisis dans leurs secteurs d’activités.  Notre ministère a eu à saisir et à détruire plus de 100.000 articles cette année pour plus de 500 millions de FCFA. À travers le Comité National de Lutte contre la Contrefaçon (CNLC), à travers les services de répression de la Direction Générale du Commerce Intérieur, les services de répression de la douane et de la Police Nationale », a-t-il fait noter. Dans la perspective de faire fondre comme neige au soleil, ces fléaux qui à en croire le Ministre, « minent notre économie, qui impactent négativement la compétitivité de nos économies, de nos entreprises, qui impactent négativement l’environnement, et qui nuisent à la santé des populations », Souleymane Diarrassouba a appelé à un front uni. « Cette action doit être menée par l'État en liaison avec le secteur privé et les associations de consommateurs ». L’interlocuteur gouvernemental de référence du secteur privé a par ailleurs souligné à l’auteur de la question, Rose Don Mello, Directrice exécutive de l’Union des Grandes Entreprises Industrielles de Côte d’Ivoire (UGECI) que ces « fléaux remettent en cause la concurrence loyale et promeuvent la concurrence déloyale ». Un facteur qui rame à contre-courant du PND 2025 dont 70% de la mobilisation des ressources est prévisionnellement attendu du secteur privé.

 

Charles Assagba 

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