WFC, et si des championnes Africaines portaient l’Afrique de demain ?

WFC, et si des championnes Africaines portaient l’Afrique de demain ?

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Du 05 au 06 juin 2023, l’AFRICA CEO FORUM, le sommet annuel des décideurs de l’Afrique, s’est tenue, comme à son accoutumée, en Abidjan, Côte d’Ivoire. Lors de celui-ci, près de 2.000 champions et championnes, d’Afrique et du monde entier, ont rythmé, par le pas de leurs allées et venues, les couloirs du Sofitel Hôtel Ivoire. Le 05 étoiles Cocodilois. Fidèle à ses habitudes, le forum a vu, en marge de ses conférences, des signatures de conventions et des annonces fortes. Parmi elles, la réaffirmation de l’engagement du Groupe Ecobank pour la diversité de genres. Et l’émergence de championnes Africaines capables de porter l’Afrique de demain. Ainsi, le groupe panafricain a paraphé son engagement en devenant signataire de la charte WFC – Women Working For Change.

WFC, Un effort collectif pour un changement durable

L’AFRICA CEO FORUM, le rendez-vous où les alliances se font et se défont. C’est, également, ce moment que choisissent certains pour faire des annonces stratégiques et/ou réaffirmer leur positionnement. C’est cette dernière option que le Groupe Ecobank a prise. En effet, alors que le sommet battait son plein, le groupe bancaire panafricain a réaffirmé son engagement en faveur de la diversité des genres. Comment ? En signant officiellement la Charte de la diversité de genres du WFC.

Jeremy Awori et Lamia Merzouki

Et ce, dans le cadre d’une cérémonie de signature conduite conjointement par Jeremy Awori– Directeur Général du Groupe Ecobank depuis mars 2023 – et Lamia Merzouki, Présidente de WFC et Directrice de l’exploitation de Casablanca Finance City Authority. En devenant signataire de cette charte, Ecobank affiche non seulement sa marche vers un leadership inclusif, en matière de genres, dans les économies Africaines. Mais pointe, également, du doigt le pouvoir transformateur des efforts collectifs, dans la conduite d’un changement significatif et durable.

Ecobank épouse la vision du WFC

Il faut dire que la Charte s’appuie sur les principes clés qui favorisent la diversité des genres. Et encouragent les organisations à établir leurs propres objectifs et plans d’action. En fonction du contexte et de leurs ressources. En s’inscrivant dans la vision du WFC, le Groupe montre, ainsi, clairement, sa volonté de favoriser un environnement inclusif. Un environnement qui donne, surtout aux femmes, les moyens de prospérer et de contribuer au développement socio-économique de l’Afrique.

Durant la cérémonie de signature, Jeremy Awori l’a d’ailleurs rappelé. « L’accroissement de la diversité des genres et la promotion de l’égalité font partie intégrante de notre mission, à Ecobank. Le récent programme de diversité et d’inclusion lancé pour répondre aux priorités, internes et externes, en matière de genres, témoigne amplement de notre engagement (…) Nous croyons, fermement, au pouvoir de transformation des femmes pour stimuler une croissance durable. En signant la Charte de la diversité de genres du WFC, nous nous engageons à créer de plus grandes opportunités pour les femmes, en Afrique. Et à construire un pipeline de leadership diversifié au sein de notre organisation. Cet acte témoigne, également, de notre responsabilité. Et de notre engagement en faveur de la réussite des femmes dans toute l’Afrique. » A-t-il déclaré.

Encourager les championnes Africaines

En encourageant la prochaine génération de championnes Africaines, la nouvelle tête pensante d’Ecobank indique, ici, que son Institution croit en l’immense potentiel économique des femmes, sur le Continent. Effectivement, selon le rapport sur le développement humain en Afrique (2016), des études révèlent que combler l’écart entre les hommes et les femmes, dans la seule Afrique subsaharienne, pourrait générer 57.617 milliards FCFA supplémentaires, par an. En outre, la position de femmes au poste de Présidente Directrice Générale, dans des entreprises telles que East African Breweries ou encore Impala Platinum Holdings, prouvent assez nettement que le sexe dit faible est largement capable d’améliorer la rentabilité des organisations et de favoriser leur réussite. Toutefois, la parité hommes-femmes, en Afrique, stagne. Et le secteur privé n’a, malheureusement, pas encore pleinement intégré le lien entre progression de carrière des femmes, croissance économique. Et émergence de la prochaine génération de champions et championnes Africains.


C’est la raison pour laquelle, pendant l’AFRICA CEO FORUM 2023, une table ronde, sur cette question, s’est tenue. Une table ronde où les meilleures pratiques, pour lutter contre l’inégalité entre les sexes et permettre aux femmes d’accéder à des postes de direction, ont été, entre autres, abordées. Le panel, qui la composait, comprenait, pour la circonstance, des dirigeants de divers secteurs. A savoir :

Ensemble, ils ont défendu la diversité des genres et l’inclusion dans leurs organisations. Et ce, par le partage de points de vue, d’expériences et de stratégies. Afin d’inspirer et d’encourager d’autres entreprises et marques à faire de l’égalité, entre les hommes et les femmes, un impératif stratégique.

Les initiatives WFC ont, aussi, mis en relief un fait. Malgré les avantages potentiels, seul un chef d’entreprise Africain sur trois fait de la diversité des genres une priorité. Pourtant, la réalisation de la parité hommes-femmes nécessite des politiques proactives. Impliquant une planification minutieuse, des engagements clairs de la part des dirigeants. Et, aussi, une évaluation continue. Si des progrès ont été accomplis ces dernières années, en termes de représentation des femmes. Notamment au sein des Top Management, de l’encadrement supérieur et des conseils d’administration. C’est avant tout au bout d’efforts intentionnels. Pour faire de la diversité des genres un objectif stratégique de l’entreprise, les organisations doivent mettre en œuvre des stratégies globales. Des stratégies comprenant des programmes de mentorat et de parrainage, des modalités de travail flexibles. Ainsi que des processus de recrutement et de promotion impartiaux. L’investissement dans des initiatives qui renforcent l’autonomie des femmes, comme des programmes de développement du leadership et des formations ciblées, peut, tout autant, favoriser une culture d’entreprise inclusive. Une culture qui valorise la diversité et l’égalité. En donnant la priorité à la diversité des genres, les organisations peuvent libérer tout le potentiel de leur main-d’œuvre. Ce qui contribuera, indubitablement, à renforcer l’innovation et la prise de décision. Et favoriser une croissance économique durable. C’est pourquoi, il parait essentiel que les dirigeants de tous les secteurs reconnaissent cet impératif commercial. Et travaillent activement à la réalisation de la parité hommes-femmes. Pour que des championnes Africaines puissent porter l’Afrique de demain.

 

KOFFI-KOUAKOU Laussin

Rédacteur en chef

 

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